Ça sonne comme une excuse, encore.
Des mots qui s'envolent et résonnent comme l'écho de cette résignation tranchante. Je fais ce que je peux, ouais, mais ce n'est pas ce qu'il faut. Je m'échine, je me décarcasse et tout ce qu'il reste est ce sentiment cuisant de l'échec moral, de n'avoir su faire encore mieux, encore meilleur ...
Tu me dis que ce n'est pas à moi que tu en veux, j'le sais. Mais je m'en veux à moi de n'être pas celle qu'il faut, de n'être pas la combattante aux armes sanglantes et d'en être réduite aux confins de moi-même à rester cette gamine terrorisée que la moindre secousse submerge d'une frustration douloureuse et d'une angoisse permanente. D'en être réduite, parfois, au statut de l'animal cerné dans un coin, qui montre les dents, qui grogne, qui griffe, qui cogne. D'être, en fait, ce qu'il y a de plus mauvais en moi - cette négativité constante de l'être, du miroir de mon Ying et de mon Yang.
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